IDE – Maroc : 14ème destination mondiale en termes d’emplois

Publié le 18 septembre 2018

L’édition 2018 du rapport annuel Global Location Trends d’IBM, qui analyse la contribution des projets d’investissement étranger à la création d’emplois, confirme le rôle de leader africain du Maroc et propose une analyse intéressante des dynamiques de la ‘4ème révolution industrielle’.

a base de données « Global Location Trends » d’IBM permet de suivre l’évolution des projets « greenfield » et « brownfield » (expansion) d’investissement étranger dans le monde entier, en se concentrant sur la création d’emplois plutôt que les montants investis.

Le rapport fait état pour 2017 d’une baisse globale de 5% de la création d’emplois par l’investissement direct étranger (IDE). Ce déclin concerne notamment la Chine, l’Inde, le Mexique et plusieurs autres grands marchés émergents. En Afrique en revanche, la création d’emplois par les IDE a augmenté. Parmi les pays qui se distinguent pour leur bonne performance figurent deux pays méditerranéens: le Maroc (+30% d’emplois créés par rapport à 2016) et l’Algérie (+275%, après le mauvais bilan de 2016). « Le Maroc est aujourd’hui la première destination des investissements directs étrangers en Afrique en nombre d’emplois créés, et relègue l’Éthiopie au deuxième rang ». Le pays surclasse ainsi des pays comme le Canada et l’Espagne (voir figure 2 du rapport, reproduite ci-après).

Le rapport d’IBM fait également le point sur les secteurs les plus créateurs d’emplois, au premier rang desquels figurent les transports, le tourisme, les TIC, la chimie, l’électronique, l’agroalimentaire, les services aux entreprises et la distribution (cf.  figure 7 du rapport, reproduite ci-dessous).

Le Global Location Trends 2018 analyse dans un dernier temps la montée en puissance des fintech et des autres niches techs prometteuses, qu’il définit comme se situant à la croisée des technologies numériques et des secteurs traditionnels tels que l’agroalimentaire ou la logistique. L’envol de ces secteurs, assimilé à l’émergence de la « quatrième révolution industrielle », se traduit par deux effets concomitants: d’une part, l’augmentation des projets d’IDE dans le secteur des TIC lui-même, et d’autre part, un glissement vers des projets industriels de moindre ampleur, plus proches des marchés clés.

Reste aux dirigeants politiques et économiques à prendre les devants pour ne pas manquer le coche de cette nouvelle révolution, en investissant prioritairement dans leurs systèmes éducatifs et de formation, leurs infrastructures, leurs réglementations et leurs dispositifs de soutien à l’entreprenariat. Le réseau ANIMA Investment Network se positionne sur plusieurs de ces chantiers, tout particulièrement au travers de l’initiative THE NEXT SOCIETY, qui vise à renforcer les écosystèmes innovation et les collaborations technologiques et humaines entre pays européens et sud méditerranéens.

Pour aller plus loin : ibm.biz/GLTR2018 et www.thenextsociety.co